Une mobilisation spontanée des clubs de football en Europe
Une multitude d’associations et de clubs sportifs – pour la plupart amateurs – ont spontanément offert à ces personnes aux parcours chaotiques l’opportunité de venir jouer au football. C’est le cas du club belge du Royal Europa Kraainem par exemple, qui a pu apporter son soutien à plus de 2500 jeunes depuis 2015. En plus de participer aux entrainements, aux tournois et parfois même de rejoindre l’effectif d’un club, des ateliers leur permettant de s’initier à la langue et à la culture locale, de rencontrer la population ou d’obtenir de l’aide dans leurs démarches administratives sont mis en place.
C’est de cette idée qu’est né, en 2019, le projet FIRE (« Football Including Refugees in Europe »), financé par l’Union Européenne à travers son programme ERASMUS+. Mobilisant durant 28 mois un consortium de 8 partenaires européens[1] issus du monde associatif, sportif et de la recherche académique et contribuant à la mise en réseau de plus de 400 parties prenantes, le projet FIRE s’est donné comme ambition de répliquer ce modèle et de venir en aide aux clubs de football souhaitant adopter une politique d’accueil de personnes réfugiées ou demandeuses d’asile.
Après avoir établi un « inventaire » des initiatives menées en ce sens à travers l’Europe, il a été possible d’identifier – afin d’y apporter une réponse pragmatique – les obstacles rencontrés par les bénévoles des clubs dans la mise en place d’un programme d’accueil: sentiment d’isolement, barrières linguistiques et culturelles, manque de compétences dans la gestion des projets ou encore, manque de moyens financiers favorisant leur pérennisation.
[1] Sport&Citoyenneté, FareNetwork, Fundacja Dla Wolnosci, les fédérations de football Belge, Ecossaise et Roumaine, la Fondation La Liga et l’ESSCA School of Management.